RISPERIDONE
RISPERDAL®

Easy Prep Pédiatrie 10 décembre 2020

Posologie
Troubles du comportement avec un retard mental ou des troubles autistiques (1, 2, 3) :

Enfant < 20 kg : 0,25 à 0,5 mg/jour
Enfant ≥ 20 kg : 0,5 à 1 mg/jour
Puis augmenter par paliers de 0,25 mg à 0,50 mg/semaine jusqu’à 1 à 3 mg/jour en 1 ou 2 prises

Classe pharmacologique : Classe thérapeutique :

Général

Indications

Ce médicament est indiqué dans le traitement symptomatique de courte durée (jusqu’à 6 semaines) des troubles du comportement de l’enfant, associé à un retard mental ou des troubles autistiques.

Il est recommandé que la rispéridone soit prescrite par un spécialiste en neurologie de l’enfant et en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Classe pharmacologique

Antipsychotique

Liste

1

Classe ATC

N05AX

Spécialités existantes

Risperdal® 1 mg cp, 2 mg cp, 4 mg cp
Risperdal® 1 mg/ml solution buvable
Génériques disponibles

Approvisionnement

Matière première non disponible.
Il existe une forme adaptée à l’enfant, la réalisation de gélules doit donc être motivée.

PCP

Pharmacopée européenne: OUI

C.I.

Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à la rispéridone.

 

Interaction

Comme pour d’autres antipsychotiques, la prudence est recommandée lorsque la rispéridone est prescrite avec des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT, tels que:

  • Les antiarythmiques (par exemple, quinidine, disopyramide, procaïnamide, propafénone, amiodarone, sotalol),
  • Les antidépresseurs tricycliques (amitriptyline),
  • Les antidépresseurs tétracycliques (maprotiline),
  • Certains antihistaminiques,
  • D’autres antipsychotiques,
  • Certains antipaludéens (quinine et méfloquine), et certains médicaments entraînant des troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypomagnésémie), une bradycardie, ou ceux qui inhibent le métabolisme de la rispéridone. Cette liste est indicative et non exhaustive.

Précautions d'emploi

Lors de l’arrêt du traitement, une diminution progressive de la posologie est recommandée.

Des symptômes aigus de sevrage, incluant nausée, vomissement, sudation, et insomnie ont été très rarement décrits lors de l’arrêt brutal de doses élevées de médicaments antipsychotiques.

La résurgence des symptômes psychotiques peut également survenir, et la survenue de mouvements anormaux involontaires (tels que akathisie, dystonie et dyskinésie) a également été rapportée.

Avant de prescrire de la rispéridone à un enfant ou à un adolescent présentant des troubles des conduites, une évaluation complète des causes physiques et sociales du comportement agressif.

Les effets sédatifs de la rispéridone peuvent avoir des conséquences sur les capacités d’apprentissage des enfants et adolescents.
La rispéridone a été associée à des augmentations moyennes du poids et de l’index de masse corporelle (IMC).

Une évaluation régulière des fonctions endocriniennes doit être envisagée, incluant une évaluation de la taille, du poids, de la maturation sexuelle, un suivi du cycle menstruel, et des autres effets potentiels liés à la prolactine.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont:

  • Parkinsonisme,
  • Sédation,
  • Céphalées,
  • Insomnie,
  • Fatigue,
  • Augmentation de l’appétit,
  • Vomissements,
  • Infections respiratoires,
  • Douleurs abdominales,
  • Enurésie et diarrhée.

Forme galénique

La préparation est réalisable sous forme de gélule.
Les gélules peuvent être ouvertes et leur contenu dispersé dans l’alimentation ou un peu de liquide pour faciliter leur administration.

Mécanisme d'action

La rispéridone est un antagoniste monoaminergique sélectif possédant des propriétés uniques. Elle a une forte affinité pour les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2 et dopaminergiques D2. La rispéridone se lie également aux récepteurs alpha1-adrénergiques et, à un moindre degré, aux récepteurs histaminergiques H1 et alpha2-adrénergiques.

La rispéridone n’a pas d’affinité pour les récepteurs cholinergiques. Bien que la rispéridone soit un puissant antagoniste D2, qui est considéré comme responsable de l’effet bénéfique sur les symptômes positifs de la schizophrénie, elle diminue moins la motricité et entraîne moins de catalepsie que les neuroleptiques conventionnels.
L’équilibre entre l’antagonisme sérotoninergique et l’antagonisme dopaminergique peut diminuer la susceptibilité aux effets extrapyramidaux et élargit l’effet thérapeutique aux symptômes négatifs et affectifs de la schizophrénie.

Surdosage


Symptômes

En général, les signes et symptômes rapportés sont ceux résultant d’une exacerbation des effets pharmacologiques connus de la rispéridone. Ils incluent somnolence et sédation, tachycardie et hypotension, et symptômes extrapyramidaux. Au cours de surdosages, un allongement de l’intervalle QT et des convulsions ont été rapportés. Des torsades de pointes ont été rapportées dans le cadre de surdosage associant la rispéridone et la paroxétine.

En cas de surdosage aigu, l’implication possible de plusieurs médicaments doit être prise en compte.

 

Traitement

Etablir et maintenir l’accès aux voies aériennes supérieures et assurer une oxygénation et une ventilation adéquates. L’administration de charbon activé ainsi qu’un laxatif doivent être envisagés uniquement lorsque la prise du médicament est intervenue moins d’une heure avant. La surveillance cardiovasculaire doit commencer immédiatement et doit inclure un suivi éléctrocardiographique en continu pour détecter d’éventuelles arythmies.

Il n’existe pas d’antidote spécifique à la rispéridone.
Des mesures appropriées de maintien des fonctions vitales doivent donc être mises en œuvre. L’hypotension et le collapsus circulatoire doivent être traités par des mesures appropriées telles que l’administration de solutés de remplissage et/ou d’agents sympathomimétiques. En cas d’apparition de symptômes extrapyramidaux sévères, un médicament anticholinergique doit être administré. Une supervision et un suivi médical rapprochés doivent être poursuivis jusqu’au rétablissement du patient.

Ref.

Références bibliographiques

(1) Fabien Bruno. 2012. Doses maximales et doses usuelles en pédiatrie. 1ère édition. Paris. Les éditions porphyre. p. 130

(2) CNHIM Centre National Hospitalier d’Information sur le Médicament. Mise à jour le 06/02/2011 . Monographie du Risperdal® 1 mg/ml, posologies [en ligne]. Disponible sur http://www.theriaque.org/apps/monographie

(3) Renaud Jardri, Olivier Bonnot 2013. Maniement des antipsychotiques en pédiatrie. Médecine Sciences Publications/ Lavoisier, Editors: Pierre Thomas, pp.153-170

CLASSE PHARMACOLOGIQUE
ANTIPSYCHOTIQUE
FORME GALÉNIQUE RÉALISABLE EN PRÉPARATION MAGISTRALE
GÉLULE